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Stress et Burn Out, comment s'en remettre ?

Photo du rédacteur: Virginie BORDAGEVirginie BORDAGE

Dernière mise à jour : 22 oct. 2021



Appelé également épuisement professionnel, il concerne toutes les professions. Il fait suite à un enchaînement de stress dans le cadre du travail. Cet état n’est pas forcément visible directement en observant son interlocuteur.


Les états pouvant laisser penser au burn out, selon l’INRS sont :

- l’épuisement émotionnel : sentiment de vide de nos ressources personnels

- dépersonnalisation/cynisme : déshumanisation de la relation à l’autre. L’interlocuteur devient alors parfois un objet plus qu’une personne à part entière

- non accomplissement personnel : mon métier n’est plus conforme à mes attentes, sentiment de gâchis


Comment en arrive t-on là ?


Rappelons que l’Homme est doté d’une capacité de survie. Face à un danger, 2 solutions s’offrent à lui :

- l’attaque

- la fuite


Ok ! Alors, vous ne verrez peut-être pas le lien entre danger et travail. Et pourtant !


Notre corps identifie le stress prolongé comme étant un danger et déclenche une réaction hormonale de survie et une excitation des neuromédiateurs. Sans le cortisol, tout disjoncterait dans la tête.


La surcharge de travail, le manque d’ accompagnement, de valorisation du travail, d’équité sont des facteurs amenant à une accumulation de stress. Sur le long terme, le corps va devoir apprendre à gérer ces pics de stress.

En réponse, l’organisme qui aura ressenti cette situation par le biais de stimuli déclenchera une réaction au niveau de l’amygdale (partie du cerveau, proche de l’hippocampe chargée de la régulation des humeurs, l’adaptation à l’environnement, l’acquisition des connaissances) par l’envoi de messagers (les neuromédiateurs).


Ces messagers (GABA, sérotonine, glutamate, noradrénaline, acétylcholine, dopamine) vont chercher à réguler le stress de l’organisme en agissant sur l’activité neuronale, l’humeur, le sommeil, l’appétit, la mémoire, les émotions, ...


La noradrénaline, considérée comme un neuromédiateur et en même temps une hormone, va provoquer une augmentation de l’adrénaline qui entraînera un pic de cortisol.


Je vous laisse imaginer après ce court résumé tous les processus qui peuvent être sollicités en plein burn out.


On pourrait de ce fait considérer le cortisol comme un ennemi du corps… Et pourtant, non ! C’est grâce à lui que nous survivons face au danger.


Ce qui donne ce petit calcul très raccourci:


Stress élevé + stress élevé + stress élevé = Action des hormones et neuromédiateurs = Burn Out sur du long terme


Quelle conséquence sur le corps ?


Et bien, cela est assez variable d’une personne a une autre.


En voici quelques exemples :


- baisse de moral significative, états de dépression

- l’envie de ne plus se rendre au travail

- fatigue continue

- des troubles du comportement alimentaire (TCA)

- sommeil perturbé, insomnie

- des pleurs incontrôlés

- bouffées de chaleur

- eczéma,

- boule au ventre ou encore à la gorge

- tremblements

- douleurs thoraciques ou sensations de thorax fermé

- difficultés respiratoire

- apparition d’un diabète

- crise de panique...


Encore une fois, ces symptômes ressentis, que l’on cherche d’ailleurs bien souvent à masquer, à ignorer sont bénéfiques dans le sens où votre corps vous informe que quelque chose ne va pas.


Que puis-je faire pour en sortir ?


Tout d’abord, il est important de le faire constater par un médecin qui sera habilité à vous faire décrocher au besoin par un arrêt de travail.


1- Les aides extérieurs:

Prendre contact avec une bonne psychologue, bienveillante (utiliser le bouche à oreille) permettra de libérer par la parole, le trop plein. Il pourra également vous aider à repartir sur le bon chemin, à comprendre comment vous en êtres arrivé là.


Travailler la gestion du stress avec un professionnel. Des séances de sophrologie-relaxologie, l'hypnose, la réflexologie peuvent vous accompagner dans une démarche de reconstruction. Ces séances sont bien souvent accès sur un travail autour de la confiance en soi, de mots ressources positifs.


2- L'alimentation:

Côté alimentation, la consommation de fruits secs, oléagineux vous apporteront des bienfaits vitaminiques mais également de la mélatonine (hormone régulateur des cycles d’éveil et de sommeil).


Les omégas 3 que l’on trouve dans les poissons (privilégiez les petits, moins pollués que les grands poissons), les huiles (colza, lin, cameline, chanvre, noix) sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Malheureusement, aujourd’hui, on trouve un trop gros déséquilibre entre la consommation d’omega 3 et omega 6.


Les protéines sont indispensables à la constitution des neuromédiateurs. N’oubliez pas que les protéines végétales ont également leurs rôles à jouer pour un fonctionnement optimal de l’organisme. Le mot protéine est encore souvent associé à la viande alors que les graines de soja, de chanvre, de courge, de chia, de lin contiennent également des protéines.


Les glucides, essentiels à l’apport d’énergie devraient être consommés mais modérément. Nos assiettes ont tendance à être très chargées en glucides et beaucoup moins en légumes. Alors que les légumes et les fruits devraient être consommés en plus grosse quantité.


3-L'hygiène de vie:

S’aérer l’esprit, se reconnecter à la nature et à soi sont essentiels dans une telle démarche. Sortir se balader, faire une séance de sport à l’extérieur sont bénéfiques puisqu’ils permettront de relancer la machine (le corps), d’évacuer le stress, favoriser l’ouverture de la cage thoracique, du diaphragme…


Le manque de sommeil récurrent peut tendre également vers une dépression. Je vous conseillerai donc de vous coucher si possible plus tôt, de décrocher des écrans le soir. En privilégiant les activités calmes (lecture, dessins, bain), le sommeil pourrait bien refaire surface et de meilleure qualité. Une petite sieste de 10-15 minutes est favorable à l’épanouissement de l’organisme.


Revoir les priorités. Une petite introspection sera nécessaire afin de déterminer ce qui est essentiel à votre existence, vos limites. Parfois, une feuille de papier, un crayon, une copine, un copain peut être une aide précieuse.


4-La micronutrition:

Le stress à répétions à tendance à faire chuter certains niveaux de vitamines, oligo-éléments. Il pourra être intéressant d’utiliser la micro nutrition pour rétablir le sommeil, palier aux carences des neuromédiateurs qui seront à sec puisque bien trop sollicités.


Les vitamines du groupes B sont nécessaires à l’élaboration de certains neuromédiateurs.

La vitamine C est antioxydante et antistress.


La vitamine D (celle que l’on capture en nous exposant au soleil) est essentielle au fonctionnement performant du cerveau.


La vitamine E est antioxydante et utile dans la lutte contre le stress oxydatif.


Le magnésium : l’augmentation du cortisol peut provoquer des fuites de magnésium. Le glycérophosphate de magnésium ou bysglicinate devraient être les formes à privilégier car elles sont généralement mieux assimilées par le corps.


En cas de troubles psychiques/psychosomatiques légers comme les difficultés d’endormissement ou les réveils multiples, le lithium, oligo-élément présent naturellement dans le corps pourrait améliorer la situation.


Dans l’idéal, il faudra limiter les sucres raffinés contenus dans les produits industriels et privilégier les plats et petits gâteaux faits maisons.


Retravailler la population bactérienne de l’intestin par l’utilisation de probiotiques, pourra également assurer une meilleure assimilation des vitamines/minéraux en plus de la consommation de L-glutamine.


5- Les plantes, huiles essentielles et élixirs:

Les plantes notamment adaptogènes, l’aromathérapie viendront en renfort notamment pour les situations de stress qui deviennent ingérables dans la vie de tous les jours.


La rhodiole par exemple est l’une des plantes reconnues dans les états de stress

L’aubépine, elle, sera utile en cas de rythme cardiaque trop intense.


La lavande vraie est un sédatif naturel permettant un retour au calme et à la détente.


Le ginseng - Eleuthérocooque vous apportera un peu de peps, de vitalité


La mélisse, la passiflore, la valériane sont des plantes qui agiront sur les troubles du sommeil


La griffonia simplifica agira directement sur le niveau de sérotonine (hormone de la sérénité)


Le millepertuis est une plante intéressante dans les cas de dépressions légères ou modérées (court terme)

Certains bourgeons comme le figuier, le tilleul, le cassis permettront une action sur le cerveau, le système nerveux.


Certains élixirs floraux (Agrimony, Elm, Hornbeam, Olive, Star of Bethlehem...) viendront également en renfort pour calmer, redonner de la vitalité, travailler sur l’estime de soi, l’accomplissement, la concentration.


Enfin, moins connu, les élixirs de cristaux (axinite, émeraude, quartz…) sont des pistes intéressantes pour les angoisses, l’épuisement mental, la fatigue intellectuelle…


Pour rappel, les plantes, les huiles essentielles, la micro nutrition sont effectivement des approches naturelles. Cependant elles peuvent impactées votre santé également.


Certaines sont contre-indiquées en cas de prise de médicaments en parallèle, d'autres à surveiller en consultant son médecin régulièrement. Je pense notamment aux antidépresseurs par exemple. D’autres peuvent modifier la tension, aggraver des symptômes…


Il est donc nécessaire pour une réelle prise en charge et efficace de s’assurer auprès de professionnels de la compatibilité des plantes, des huiles avec les traitements médicamenteux.

Aussi, la naturopathie ne substitue pas à la médecine, elle se veut complémentaire. Tous les conseils cités dans cet article ne pourraient donc remplacer ceux du médecin mais bien compléter son approche.

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Si vous avez besoin d'accompagnement, vous pouvez prendre rendez-vous pour une consultation en cabinet dans l'onglet "Prendre rendez-vous" ou par téléphone pour les visioconférences, les rendez-vous à domicile (exceptionnels).


A très bientôt !

Virginie

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