Une question d'évolution ?
Système nerveux central pour l'un (cerveau), système nerveux entérique pour l'autre (intestins) !
Selon Michel Neunlist, Inserm, Institut des maladies de l'appareil digestif - Nantes, le cerveau original n'est pas celui que l'on croit.
Délocalisé au niveau de l'intestin pour plus de praticité d'après certains, cela aurait éviter la création de tout un système de câblage géant supplémentaire.
L'évolution humaine aurait trouvé utile de créer tout un réseau neuronal au niveau du cerveau en plus du système neuronal au niveau des intestins.
Rappelons que les organismes primitifs pluricellulaires n'étaient composés que d'un tube digestif où le système nerveux entérique se serait développé.
L'apparition de l'encéphale correspondrait à l'apparition des yeux et des oreilles des hommes primitifs, essentiels pour se nourrir. La domestication du feu correspondrait à une phase d'évolution du cerveau.
La digestion étant un processus très lourd énergétiquement, l'apparition du cerveau aurait permis une diversification des tâches lors de l'évolution. Nous savons faire autre chose que nous nourrir.
Communication nerveuse, chimique et hormonale:
Ces 2 cerveaux sont rattachés par le nerf vague, nerf extrêmement important dans tout un tas de processus utile au développement de l'organisme.
Il transporte des signaux nerveux entre le cerveau et l'intestin dans les deux sens, permettant ainsi une communication bidirectionnelle entre ces deux organes.
Les neurones du SNE produisent diverses substances chimiques, telles que la sérotonine, la dopamine, l'acide gamma-aminobutyrique (GABA) et d'autres neurotransmetteurs, qui peuvent influencer l'activité des neurones du cerveau. Ces neurotransmetteurs peuvent agir sur les récepteurs présents dans le cerveau pour moduler des fonctions neurologiques telles que l'humeur, le stress, la cognition et le comportement.
Un autre mécanisme important dans la connexion intestin-cerveau est l'axe intestin-cerveau, qui est une voie de communication hormonale entre l'intestin et le cerveau. Les cellules entéroendocrines présentes dans la paroi de l'intestin
Il faut savoir que la sérotonine par exemple, neurotransmetteur du bien- être dans le cerveau a d'autres tâches au niveau des intestins. Elle permet de rythmer le transit intestinal et régule le système immunitaire. La majorité de la sérotonine (80% environ) est retrouvé non pas dans le cerveau mais bien dans les intestins. Elle est ensuite transportée par le sang vers le cerveau. On peut donc tout à fait imaginer que si le taux de sérotonine n'est pas suffisant dans les intestins pour faire le job, il en sera de même pour le cerveau.
Cette découverte à amener de grands scientifiques a creusé l'aspect pathologies/ cerveau - intestins.
Le syndrome de l'intestin irritable pourrait peut être s'expliquer par une sur stimulation du cerveau. Les maladies comme Parkinson, Alzheimer pourrait également trouver la racine de leur problème dans les intestins.
Un travail autour de la barrière intestinale pourrait également améliorer l'état général d'une personne autiste.
Barrière intestinale et microbiote:
Notre barrière intestinale est composée de bactéries en nombres conséquents qui pourrait influencer nos humeurs et permettre d'identifier de potentielles pathologies chez l'homme.
Le séquençage du microbiote montre aujourd'hui qu'en fonction du développement de certaines souches, nous pourrions être prédisposés pour certains à des maladies du foie, pour d'autres à du diabète, de l'obésité...
Des échanges de microbiotes entre souris ont montré des choses édifiantes. Deux populations de souris, l'une a tendance agressive, l'autre a tendance calme ont vu leur comportement littéralement s'inverser après avoir disposé des bactéries de l'autre. Ce qui voudrait dire que nos émotions pourraient être gouvernées en parties par les bactéries de notre intestin.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces découvertes, je vous invite à regarder le documentaire : le ventre, notre deuxième cerveau: https://www.dailymotion.com/video/x1ivxo4
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