Troubles digestifs, problèmes de peau, maux de tête, manque d'énergie, sensation d'être déconnecté(e) du monde... Les symptômes sont nombreux et différents d'une personne à l'autre.
Faisons le point ensemble sur ces désagréments.
L’intolérance alimentaire :

C’est une incapacité à tolérer des aliments bénéfiques pour le corps. Le corps ne peut pas ou plus transformer l’aliment en éléments assimilables.
Elle n’est pas facile à détecter car elle n’entraîne pas systématiquement des symptômes visuels type picotements, gonflements…
Elle peut être silencieuse pendant des années et occasionner des dégâts plus ou moins graves à moyen ou long terme. L’organisme devra mobiliser et concentrer son énergie dans la lutte contre un élément nocif qui normalement ne devrait pas l’être. Un état inflammatoire s’installe petit à petit faisant le lit de maladies (dépressions, cancers, maladies auto-immunes…).
Les symptômes peuvent apparaître plusieurs jours après l’ingestion de l’aliment.
Zoom sur la maladie coeliaque :
Certaines protéines du corps (anticorps) attaquent les cellules de l’intestin en contact du gluten. Le système immunitaire du malade s’attaque à lui même alors qu’il est censé le protéger. D’autres pathologies sont associées au gluten comme les problèmes de peau, une mauvaise formation de l’émail des dents, l’ostéoporose...
La sensibilité alimentaire :
C’est un ensemble de manifestations désagréables qui apparaissent dans les minutes ou heures après l’ingestion de l’aliment non toxique. La personne se sent anormalement fatiguée, un estomac très lourd, l’esprit brouillé…
Les aliments sont ici mal ou pas digérés donc mal ou pas assimilés.
Cette sensibilité pourrait amener des problèmes de type allergies alimentaires futures.
Hors intolérance ou allergie reconnue, le lait et le blé, selon certains, pourraient agir comme des opiacées lorsqu’ils sont mal digérés ce qui expliquerait cette sensation de brouillard intellectuel notamment.
L’allergie alimentaire :
C’est un réaction exagérée du corps qui produit anormalement des IgE (anticorps) à une substance non toxique que l’on appellera allergène. Elle est quasi instantanée et visible à l’oeil nu. L’allergie peut tuer en quelques minutes.
L’organisme se sent attaqué par une molécule et met tout en mouvement pour le neutraliser, quitte à tuer son hôte par la même occasion.
Tous les aliments peuvent être impliqués même les aliments considérés comme bons pour l’organisme (fruits par exemple).
Le blé, le soja, fruits à coques, crustacés, œufs, produits laitiers d’animaux surtout le lait sont responsables de nombreuses allergies.
L’objectif n’est pas de diaboliser les aliments cités, tout est question d’équilibre. Chaque personne est différente et a sa propre sensibilité pour chaque aliment. Chacun doit donc trouver ce qui lui correspond au mieux. Parfois, il est juste question de quantité ! Au-delà d’une certaine quantité, le corps ne supporte plus l’aliment et c’est là où les inconforts démarrent. Parfois, c’est une intolérance stricte.
Quelques causes possibles :
- intoxications aux métaux lourds
- carences enzymatiques (diamine, oxydase, histamine N-méthyltransférase...)
- déséquilibres énergétiques
- stress
- charge affective d’un aliment…
Quelles solutions, pistes pour les petits désagréments ?
Première étape : s’écouter et se demander si l’aliment en question donne envie. Si ce n’est pas le cas, c'est certainement que ce n’est pas le moment de le consommer.
A l'inverse, une attirance type addictive pour un aliment peut être également problèmatique et traduire d'un déséquilibre interne. Je pense notamment au sucre.
Se rappeler qu'il est également important de prendre le temps de mâcher car la digestion commence dans la bouche. Il y a libération d'amylase, issue de la salive, essentielle à la "découpe" des glucides à longues chaînes.
Manger en pleine conscience, dans le calme, en prenant son temps est également favorable à une bonne digestion.
Enfin, une petite marche digestive, une activité au calme peut améliorer le cycle digestif après le repas.
Seconde étape : Faire une liste des aliments que l’on soupçonne être responsables de problèmes et les supprimer un à un pendant quelques semaines peut être une solution. Certains pourront être à nouveau introduits dans l'alimentation à petites doses sous forme de tests, d'autres devront être supprimés complètement de l'alimentation et parfois compensés pour éviter les déséquilibres vitaminiques.
Parfois, c'est un couple ou la combinaison de plusieurs aliments qui est/sont responsable(s) de difficultés digestives. On sait que pour certaines personnes, la digestion est difficile après introduction d'un fruit juste après le repas. Le simple fait d'éloigner ce fruit 2h après le repas permet de soulager les inconforts.
Troisième étape : Si l’on pense qu’une carence enzymatique se profile, il est possible d’organiser des tests sanguins, urinaires, respiratoires pour savoir où l’on en est.
Un test du microbiote est également réalisable. A partir du séquençage génétique du microbiote, après envoi des selles, le laboratoire peut déterminer une classification des bactéries par genre, espèce. Les laboratoires associent souvent également les bactéries, parasites, levures ... pathogènes.

En parallèle:
Pour améliorer la digestion:
Consommer des aliments riches en vitamines B / C, en fer, en zinc, taurine, magnésium sont le cocktail idéal pour assurer un bon fonctionnement enzymatique. Une bonne hydratation entre les repas et une bonne flore intestinale est importante également.
Penser à l’équilibre acido-basique. Notre mode de vie moderne a tendance à déséquilibrer la balance vers l’acidose. Consommez majoritairement des fruits et légumes, de l’eau. Diminuer les viandes notamment les viandes rouges très acidifiantes.
Limiter les plats industrialisés, les alcools, les cuissons à haute température, tabac, suralimentation.
Pour ceux qui le supportent, prendre soin de votre barrière intestinale en consommant des probiotiques et prébiotiques naturels (kéfir, kombucha, choucroute... et autres aliments fermentés). Vigilance pour les SII, SIBO...qui ne supporteront pas forcément les fermentations.
Côté plantes, la réglisse est un bon allié pour réparer une muqueuse intestinale abîmée et faciliter la digestion. Mais aussi, la marjolaine, la menthe poivrée, le fenouil, le radis noir... pourront être une aide précieuse en fonction du désagrément.
Rappel: Les plantes, huiles essentielles, les compléments en micro nutrition, bénéfiques pour la santé, ne devraient être consommés qu'après consultation avec un professionnel. Des interactions sont possibles avec des traitements.
Naturel ne veut pas dire qu'il ne peut y avoir de contre-indications.
Les conseils présents sur ce site ne se substituent pas aux conseils d'un médecin. La naturopathie est une démarche complémentaire à la médecine. Seul votre médecin est habilité à poser un diagnostic sur vos symptômes.
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